La nouvelle option

Plus que le test Pap classique, DOvEEgene est le nouveau test Pap génomique utérin qui a été mis au point par une équipe de chercheurs de McGill. Alors que le test Pap classique permet de dépister le cancer du col de l’utérus en détectant les cellules anormales au microscope, le test Pap génomique utérin DOvEEgene est conçu pour dépister les cancers de l’ovaire et de l’endomètre.

Il utilise une technologie qui permet de trouver une cellule anormale parmi 1000 cellules normales. Ces différences et modifications de l’ADN de la cellule sont analysées par un algorithme d’IA qui identifie si les cellules anormales détectées sont cancéreuses ou non.

Le test DOvEEgene est le seul test capable de faire la distinction entre les cellules cancéreuses et non cancéreuses chez les personnes pré-ménopausées et post-ménopausées.

  • Les cancers de l’endomètre et de l’ovaire représentent la 4e cause de décès par cancer chez les femmes au Canada alors qye le cancer du col de l’utérus est la 16e cause de mortalité

  • 8 personnes meurent chaque jour des cancers de l’ovaire et de l’endomètre au Canada
  • La plupart des cancers de l’ovaire et un sous-ensemble des cancers de l’endomètre (25 %) sont diagnostiqués aux stades 3 et 4 lorsque le cancer s’est étendu en raison de symptômes vagues/non spécifiques
  • Le taux de survie à 5 ans pour les cancers de l’ovaire et de l’endomètre diagnostiqués au stade 1 est proche de 90 %, tandis que celui des cancers diagnostiqués au stade 4 tombe à 20 %.
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Cause combinée de décès par cancer chez les femmes canadiennes.
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Canadiennes ont été diagnostiquées avec un cancer de l’ovaire en 2020.
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des personnes atteintes d’un cancer de l’ovaire sont diagnostiquées à un stade avancé.

RENCONTREZ NOS COLLABORATEURS

L’équipe qui a réussi à faire du rêve de la détection précoce des cancers de l’ovaire et de l’endomètre une réalité est une équipe pluridisciplinaire dirigée par Dr Lucy Gilbert. Elle est directrice du département d’oncologie gynécologique et de l’unité de recherche sur la santé des femmes au Centre universitaire de santé McGill et professeure à l’Université McGill dans les départements d’obstétrique et de gynécologie et d’oncologie.

Pour résoudre ce problème clinique complexe, il a fallu réunir les esprits et les compétences de nombreux experts différents. Nous tenons à remercier les chercheurs nommés pour chaque domaine qui ont contribué à la création du test DOvEEgene.

Dr. Ioannis Ragoussis
Dr. Ioannis RagoussisÉquipe moléculaire Université McGill et Centre d'innovation Génome Québec du CUSM
Son équipe a travaillé dur sur l’aspect R&D de l’analyse moléculaire et commencera à analyser les échantillons de patients avec leur version la plus optimisée.
Professor Rosaire Mongrain
Professor Rosaire MongrainBiomedical Engineering McGill University
Son équipe a conçu l’échantillonneur du kit de test pour qu’il soit convivial pour les patients et les médecins afin d’utiliser et de recueillir autant de cellules que possible.

Dr. Celia Greenwood
Dr. Celia GreenwoodModélisation statistiqueL'Institut Lady Davis
Son équipe a créé l’algorithme d’IA qui est essentiel pour que notre test puisse distinguer les échantillons non cancéreux de ceux qui contiennent un cancer.

Dr. John Sampalis
Dr. John SampalisHealth economics McGill University
Son équipe effectue différentes analyses statistiques afin d’aider à présenter au gouvernement les économies réalisées sur la durée et le coût de ce test pour qu’il puisse être mis en œuvre comme norme de soins.
Dr. Jean-Baptiste Riviere
Dr. Jean-Baptiste RiviereÉquipe de bioinformatique RI-MUHC
Son équipe a aidé à finaliser l’aspect bioinformatique du test et mettra en place les mesures nécessaires pour l’analyse et le retour des résultats afin d’être au même niveau que tous les autres tests de diagnostic moléculaire actuels.
Dr. Olga Basso
Dr. Olga BassoEpidemiology McGill University
Son équipe a fourni des conseils sur la conception et la méthodologie de l’étude et continuera à aider à estimer l’impact de l’étude, la validité clinique et l’utilité.

Dr. William Foulkes
Dr. William FoulkesHuman Genetics McGill University
Son équipe est spécialisée dans la génétique du cancer et la gestion des risques chez les patients atteints de maladies héréditaires. Elle constitue donc un élément important pour notre test génomique et aidera à conseiller les patients dont les résultats sont positifs dans leur lignée sanguine.
Dr. Bartha Knoppers
Dr. Bartha KnoppersHuman GeneticsMcGill University
Son équipe supervise les aspects éthiques, sociaux et politiques du test DOvEEgene afin qu’il puisse être transformé en douceur en un test de dépistage largement disponible.
Dr. Guy Rouleau
Dr. Guy RouleauChef de la Division Laboratoire du Diagnostic Moléculaire - OPTILAB CUSM Montréal.
Son équipe supervisera le transfert de l’analyse du test au MUHC et veillera à ce qu’elle soit au niveau d’un test de grade clinique.
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Des années de recherche et de développement
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Équipes spécialisées impliquées
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Prélèvements analysés

L’histoire

Le développement du test DOvEEgene a commencé en 2008. L’étude s’appelait alors DOvE : Diagnostic précoce des cancers de l’ovaire. L’équipe essayait de voir si un accès rapide au test actuellement disponible pour le cancer de l’ovaire permettrait de détecter les cancers de l’ovaire à des stades plus précoces. Les personnes participant à cette étude présentaient des symptômes vagues de cancer de l’ovaire et ont subi les tests. Au fur et à mesure de l’avancement du projet, nous avons remarqué que nous étions également capables de détecter les cancers de l’endomètre, c’est pourquoi le nom a été changé à DOvEE : Diagnostic précoce des cancers de l’ovaire et de l’endomètre.

En 2012, les résultats de cette étude ont été publiés. Ils ont montré qu’un accès rapide à ce test de dépistage pour les personnes symptomatiques permettait de réduire la charge tumorale par rapport aux femmes qui n’y avaient pas accès. Toutefois, les cancers étaient encore principalement diagnostiqués au stade III, lorsque la maladie était située en dehors de l’organe primaire. L’objectif étant d’attraper ces cancers pendant qu’ils sont au stade I/II et d’avoir un bien meilleur pronostic, l’équipe s’est tournée vers une autre direction.

En 2014, nous avons lancé l’étude DOvEEgene, qui signifie “Detecting Ovarian and Endometrial cancers early using genomics” (détection précoce des cancers de l’ovaire et de l’endomètre par la génomique). Grâce à la génomique, nous sommes en mesure d’examiner le tout début de ces cancers, car les cancers commencent par des changements incontrôlés de l’ADN (gènes). Toutes les personnes participant à cette étude devaient subir une opération pour retirer leur utérus, leurs trompes de Fallope et leurs ovaires en cas de suspicion de cancer ou de maladie gynécologique bénigne. Grâce à ces échantillons, nous avons pu mettre au point le test DOvEEgene, qui est capable de détecter 70 % des cancers de l’ovaire, des trompes de Fallope et de l’endomètre avec une précision de 100 %. Le test est maintenant prêt à passer à la phase suivante et à être utilisé chez les personnes asymptomatiques comme test de dépistage afin d’améliorer les statistiques relatives aux cancers de l’ovaire et de l’endomètre.